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Customiser son jeu de Tarot, sans déborder le support !

Vous avez craqué pour un jeu mais une fois déballé, il ne correspond pas à ce que vous aviez imaginé ? Au lieu de rester sur cette déception et de l’abandonner dans un coin, voici quelques astuces pour l’optimiser, l’embellir, et vous (re)donner l’envie de travailler avec lui !

Contrairement aux cartes des jeux d’Oracle qui arborent souvent fièrement une tranche dorée, la plupart des jeux de tarot se la jouent sans fioriture, couleur carton. Or, colorer la tranche des cartes peut apporter une vraie plus-value, pourvu que votre jeu soit d’une couleur franche et surtout avec des bordures de la même couleur au verso et au recto. 

Voici un exemple qui s’y prête parfaitement, ci-dessous : en bas de l’image, mon jeu avec la tranche colorée en noir n’a-t-il pas plus fière allure qu’au « naturel » ?

Le matériel : un marqueur à pointe biseautée (pigment marker ou promarker de Winsor & Newton, Marking pro de Bic, environ 3 €).
La méthode : on passe soigneusement le marqueur sur la tranche des cartes, une par une. C’est long, mais le résultat est bluffant !
L’erreur à ne pas commettre : passer le feutre sur tout ou partie du paquet de cartes en même temps, c’est la cata assurée. Par ailleurs, évitez d’abuser de ce procédé, ça ne convient pas à tous les jeux (surtout pas aux tarots « classiques », à fond blanc). Quant aux marqueurs soi-disant dorés, ça ne fait pas briller la tranche, sauf à utiliser du marqueur métallisé, mais là, gros risque de bavures !

Coupez les cartes, mais pas en quatre !

Ça peut paraître barbare mais c’est un bon moyen de se recentrer sur l’essentiel : l’image représentée. Ainsi, certains jeux de tarots prennent inutilement des dimensions généralement dédiées aux cartes d’Oracles, en s’affublant d’un cadre pas toujours très réussi.
Ci-dessous, j’ai l’impression d’avoir rendu justice au beau travail de l’illustratrice Gulliver et le jeu est désormais beaucoup plus maniable ! Touche finale, je lui ai également coloré les tranches.

Le matériel : les plus habiles pourront peut-être se lancer avec un cutter et une règle mais je vous conseille vivement un massicot (j’utilise celui de la photo en haut de l’article, le mini massicot Sure Cut de Fiskars, autour de 25 €).
La méthode : on coupe les cartes une par une. Selon les jeux, on peut choisir de ne couper que les côtés et de garder intacts le haut et le bas ou inversement.
L’erreur à ne pas commettre : se lancer sans réfléchir, il vaut mieux bien penser à ce que vous voulez ou non garder (le nom et le numéro des cartes par exemple). De plus, la découpe des cartes implique généralement l’étape suivante.

Arrondissez les angles

Une fois coupées, vos cartes auront des angles droits et ça peut être un style, mais ce n’est pas forcément confortable en pratique. Pour retrouver des bords arrondis, il faudra juste vous munir d’une perforatrice d’angle (à partir de 5 €, loisirs créatifs).

Un peu de tenue !

Si vous avez une plastifieuse, vous pouvez l’utiliser pour rendre vos cartes plus épaisses et plus brillantes. Sans cet outil, il reste la solution de l’adhésif transparent. Et si le dos des cartes n’est pas spécialement joli, vous pouvez carrément le transformer en choisissant du film adhésif de couleur ou avec des motifs ou imitation bois, cuir, métal, etc.

Ci-dessus, j’ai utilisé un film adhésif marron pour l’assortir aux couleurs du Tarot du bien-être. Ce jeu est vraiment original et intéressant mais j’ai été très déçue par le manque d’épaisseur des cartes (en tout cas dans l’édition française). Ce petit plus a tout changé !

Le matériel : du film adhésif (Vénilia ou autres dans les magasins de loisirs créatifs ou de bricolage, à partir de 5 € le mètre).
La méthode : on découpe des rectangles un peu plus grands que les cartes, qu’on vient coller dessus en chassant les bulles d’air. On retaille aux ciseaux et on fignole éventuellement au cutter de précision.
L’erreur à ne pas commettre : choisir un film adhésif texturisé, parfait pour imiter une matière comme le bois, mais pas du tout adapté à des cartes qui doivent glisser pour bien se mélanger.

Si tous ces petits bricolages vous paraissent fastidieux, pensez-les aussi comme une façon de vous familiariser avec un jeu, en passant chaque carte en revue pour mieux les connaître. Osez, soyez créatifs et amusez-vous, le tarot c’est aussi ça !

Références des jeux cités :

The Steampunk Tarot de Barbara Moore & Aly Fell (Llewellyn Editions, 2012 – L’édition française chez ADA, 2014, est actuellement épuisée).
Le Tarot de Gulliver de Gulliver l’Aventurière (Editions Arcana Sacra, 2020)
Le Tarot du bien-être de Claire Goodchild (Editions First, 2019)