Sous Le Soleil exactement

Savez-vous que le créateur de la série Mad Men (2007-2015), Matthew Weiner, est un féru de tarot ? Un indice : le logo de sa société de production n’est autre que l’arcane XIX. Le Soleil. Une carte que l’on retrouve en bonne place dans le tirage de son héros, Don Draper (épisode 12 de la saison 2).

Revoyons la scène. En fait, Don n’a pas l’air très chaud à l’idée de se faire tirer les cartes. Alors son amie Anna lui propose juste de poser sa main sur le jeu et c’est elle qui pioche les cartes dans un tarot Rider-Waite-Smith classique.

Le tirage qu’elle étale sur la table est une Croix Celtique, un tirage traditionnel en 10 cartes.
« You are The Sun » dit-elle pour l’encourager, puisque la carte du Soleil est en première place pour définir le « Moi, maintenant » de son interlocuteur. Mais ce dernier fronce les sourcils et pointe tout de suite la carte du Jugement : « ça, ça ne peut pas être bon… c’est la fin du monde… ». Son amie est assez fine pour lui suggérer une autre lecture : « c’est une résurrection ! ».

Don reste sur ses gardes, on sent bien qu’il n’est pas très enclin à entrer dans le jeu. On peut lui reconnaître qu’il n’a rien demandé. Mais sa curiosité est piquée et il finit par poser des questions.

Le dialogue qui s’instaure ensuite entre Anna et Don, à propos de la carte du Monde, est un très bon exemple du processus de co-création entre tarologue et consultant, lors de tirages non divinatoires, tels que je les pratique.

Evidemment ici, pour les besoins de la fiction, la lecture est un peu trop directive et surtout très condensée. En s’achevant par un plan sur des rideaux qui ondulent au gré du vent, la scène montre combien un tirage peut « lever un coin du voile » sur une situation, même quand on est plutôt réticent !

Note : je ne conseille pas de grands étalements de 10 cartes quand on débute, mieux vaut privilégier des tirages de 3 cartes pour commencer.